Fertilisation et évolution réglementaire : Adopter de nouvelles stratégies
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Auteur : RIVRY-FOURNIER Christine
Revue :
BIOFIL (
), N° 134 | p. 11-13
Editeur : EDITIONS FITAMANT
Depuis le 1er janvier 2021, suite à une évolution réglementaire précisant l’utilisation, en agriculture biologique, des effluents issus d’élevages industriels, le choix des fertilisants pouvant être utilisés en bio s’est restreint. Depuis 2007, la réglementation européenne spécifie l’interdiction de recourir à des effluents « d’élevages industriels », sans définir le terme. Après de nombreuses discussions au sein de l’Inao, la France a inscrit une définition de ces élevages au guide de lecture (un encart rappelle les évolutions réglementaires que cette définition engendre), mais cette notion continue d’être discutée par la Commission européen pour tendre vers une harmonisation entre les différents États membres. Or, en France, ces effluents ont une place non négligeable dans la fertilisation des cultures bio : selon une enquête de la Coopération agricole, 20 à 30 % des producteurs bio seront impactés. Il est toutefois trop tôt pour en mesurer les conséquences (les producteurs bénéficient d’une souplesse d’application jusqu’en 2023). Cependant, les agriculteurs en système grandes cultures sans élevage se questionnent, d’autant que les alternatives proposées sur le marché sont souvent plus chères. Des pistes restent néanmoins à développer : mettre en place des échanges éleveurs-céréaliers, rechercher des matières fertilisantes alternatives, s’inspirer des systèmes autonomes, optimiser la fertilisation…