Biocontrôle : Un grand coup d’accélérateur
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Auteur : RIVRY-FOURNIER Christine
Revue : BIOFIL ( ), N° 134 | p. 14-15
Editeur : EDITIONS FITAMANT
Selon IBMA France (association du biocontrôle), les solutions de biocontrôle couvrent 11 % du marché français de la protection des plantes. Lors des 7èmes rencontres annuelles de l’association, Céline Barthet, la présidente de IBMA France, a déclaré que l’objectif est de passer à 30 % en 2030. Le plan stratégique national 2020-2025 (inclus dans la loi Egalim) souhaite également favoriser les solutions faisant appel à des mécanismes naturels pour lutter contre les bioagresseurs. Actuellement, la viticulture, l’arboriculture et le maraîchage sont mieux lotis en produits de biocontrôle que les grandes cultures. Beaucoup de projets de recherche et développement sont en cours, mais il faut du temps pour les développer. Cependant, il faut être vigilant car biocontrôle n’est pas forcément synonyme d’agriculture biologique. Pour être autorisées en bio, les solutions de biocontrôle avec AMM doivent contenir des substances actives conformes à l’annexe 2 de la réglementation bio. Si la liste du ministère de l’Agriculture recense 550 produits phytosanitaires de biocontrôle en février 2021, seulement 243 sont enregistrés avec la mention UAB (utilisables en bio). De nombreux produits ne sont donc pas autorisés en bio, soit parce que leurs substances actives n’ont pas encore été évaluées, soit parce qu’elles ont été recalées. Une réduction des délais d’évaluation de la compatibilité des produits de biocontrôle avec le règlement bio serait nécessaire.