En direct de l’Inao : La fertilisation : quels principes ? quelles règles ?
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Auteur : THOMAS Sandrine
Revue : BIOFIL ( ), N° 134 | p. 18-19
Editeur : EDITIONS FITAMANT
Pour les cultures conduites en agriculture biologique, les exportations de matière organique (récoltes) ne sont pas systématiquement compensées par les résidus de cultures, les légumineuses ou autres plantes associées. Il faut recourir à des intrants extérieurs pour éviter les déficits en N, P et K, et ainsi garantir la fertilité des sols, favoriser la croissance des plantes et maintenir un bon niveau de production. Pour maintenir une bonne qualité des sols, les règlements bio (CE) n°834/2007 et n°889/2008 prévoient la mise en place de pratiques culturales adaptées et l’utilisation de ressources propres à l’exploitation (c’est-à-dire des matières fertilisantes issues de l’exploitation). Si ceci n’est pas suffisant pour couvrir les besoins des plantes, il est alors possible d’utiliser des fertilisants issus d’autres exploitations bio. En l’absence de disponibilité, il est possible de recourir aux substances listées en annexe I du règlement (CE) n°889/2008. Dans ce cas, les agriculteurs sont tenus de vérifier la conformité du fertilisant avant toute utilisation : un manquement conduira a minima au déclassement du lot ou de la parcelle. Mais, comment savoir quel engrais utiliser ? Les fertilisants ne peuvent pas être certifiés AB (ils ne relèvent pas du champ d'application de l'AB) et il n’existe pas de guide des fertilisants utilisables en bio. Le metteur en marché est toutefois responsable des allégations qu’il appose sur l’étiquette d’un fertilisant.