Produire de l’endive : Des solutions pour une culture à risque
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Auteur : RIVRY-FOURNIER Christine
Revue : BIOFIL ( ), N° 134 | p. 31-33
Editeur : ÉDITIONS FITAMANT
L’endive fait partie des légumes les plus consommés en France. Cette culture très spécialisée peine à se développer en bio car le défi est double : il faut réussir à produire des racines saines, puis à maîtriser la phase de forçage. Elle nécessite également des installations dédiées et beaucoup de main d’œuvre. Au champ, les racines poussent d’avril-mai à l’automne. Les racines sont ensuite récoltées, puis stockées au froid pour être mises en forçage au fur et à mesure des besoins. En agriculture biologique, la phase de forçage est possible, à condition qu’elle soit réalisée à l’eau claire, sans solution nutritive. Durant cette phase, le producteur peut juste jouer sur la température, l’hygrométrie et la ventilation. Il est donc primordial d’avoir des racines saines, indemnes de sclérotinia, car les quelques produits autorisés en bio pour lutter contre cette maladie lors du forçage, ne sont efficaces qu’à 70 %, voire moins. Pour obtenir des racines saines, il est nécessaire de mettre en place des rotations longues et d'implanter la culture sur des parcelles pauvres en azote. En parallèle de cet article, un encart est consacré au témoignage de Pierre Jamet, producteur d’endives bio en Isère.