Bovins : Avec ou sans cornes ? Deux réponses de Normands
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Auteur : PARRAIN Virginie
Revue : SYMBIOSE ( ), N° 265 | p. 24-25
Editeur : SYMBIOSE
Cet article revient sur la question de l’écornage, via des exemples de pratiques différentes observées chez deux éleveurs normands de bovins lait biologiques. En effet, si le règlement bio encadre très strictement l’écornage, les éleveurs peuvent demander des dérogations si leur choix est bien justifié. Aussi, on peut observer des pratiques très diverses, selon le contexte et l’histoire de l’élevage, les motivations de l’éleveur ou encore l’aménagement des bâtiments. C’est ainsi que Baptiste Mercher élève un troupeau laitier de 60 mères avec cornes, dans des bâtiments associant aire paillée et cornadis. Il est attaché à la conservation des cornes, notamment pour la bonne santé des animaux. Pour lui, c’est faisable si le contexte est adapté et il veille à cela au travers d'une alimentation bien calée, de cornadis en nombre suffisant, de bâtiments adaptés pour une bonne organisation sociale du troupeau et d'une attention particulière pour l’intégration des génisses au troupeau. Damien Olivier, dont le troupeau laitier compte des animaux avec et sans cornes, pratique l’ébourgeonnage, notamment des veaux, depuis 2018. C’est une solution pour limiter les risques de blessures, notamment aux moments de concentration des animaux dans des espaces restreints (couloir de contention, par ex.) ou de rencontres pour la première fois d’animaux en bâtiment. Cependant, il cherche à faire évoluer l’espace de vie et la conduite du troupeau pour limiter les confrontations (ex. augmenter la surface disponible par vache), avec l’idée de peut-être revenir, à terme, à un troupeau avec cornes.