Porcs bio : Des parasites pas très digestes
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Auteur : MICHEL Guillaume
Revue : SYMBIOSE ( ), N° 270 | p. 24-26
Editeur : SYMBIOSE
On trouve trois parasites majeurs chez les porcins : l’ascaris, le trichure et le strongle. Ces parasites atteignent le système digestif et nuisent à la croissance des porcs, y compris dans les élevages bio. Connaître le cycle de vie du parasite et évaluer la pression parasitaire grâce à différents outils permettent de mieux définir la stratégie d’intervention. Un tableau reprend les avantages et les inconvénients des différents outils de diagnostic. La maîtrise de la pression sanitaire passe, avant tout, par la limitation de l’ingestion des œufs de parasites par les porcs et, donc, par un nettoyage soigné des cases et des lieux de vie. Par contre, le recours aux désinfectants ne doit pas être systématique. La densité des animaux doit être limitée pour diluer la charge parasitaire et, si possible, il est également judicieux de faire tourner les animaux sur les parcours. Afin de prévenir le parasitisme, l’auto-renouvellement est recommandé. Si ce n’est pas possible, il est intéressant de connaître l’état parasitaire de l’élevage de provenance et il faut, dans tous les cas, prévoir une mise en quarantaine ou un déparasitage allopathique systématique des animaux rentrés. Il faut tenir compte du cycle du parasite pour intervenir au bon moment, ainsi que du stade physiologique des porcs, et respecter les posologies. Les médecines naturelles peuvent jouer un rôle préventif mais d’après, Vincent Müller, vétérinaire, elles ne donnent pas de résultats au niveau curatif. On voit que, sur le terrain, l’intervention allopathique est souvent nécessaire ; un important travail est donc à mener en termes de recherche pour des alternatives aux antiparasitaires chimiques ou pour des lignées plus rustiques.