Séchage des porte-graines : Le haricot ne se met pas la tête à l’envers
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Auteur : BUÉ Manu,CHAVRIER Caroline
Revue : SYMBIOSE ( ), N° 272 | p. 18-19
Editeur : SYMBIOSE
La production de semences de haricots biologiques est peu développée en France : elle s’étendait sur 39 ha en 2019 et sur 67 ha en 2020. Les faibles volumes produits, et donc la faible offre commerciale en graines de haricots biologiques, poussent certains producteurs à l’autoproduction de semences fermières. D’autant que le haricot passera dans la catégorie « hors dérogation » en 2025. C’est également un moyen, pour les producteurs, de se réapproprier la création variétale. Binable et battable, la production de semences de haricots ne semble a priori pas poser de problème ; mais, il faut toutefois se méfier de la bactériose sur porte-graines, qui provient souvent des semences de base. Le haricot est très peu allogame ; les variétés cultivées sont des variétés population entretenues en lignée pure. Pour éviter les croisements, il vaut mieux séparer les plants porte-graines des autres plants cultivés de quelques mètres. Le semis s’effectue dès que le sol est assez chaud, souvent entre mi-mai et mi-juin, avec une dose d’environ 25 graines au mètre linéaire. Plusieurs binages seront nécessaires pour maîtriser les adventices, selon les fenêtres météo et les faux semis réalisés auparavant. Un désherbage manuel pourra également être nécessaire. Pour la production de semences, le séchage des graines doit être lent (donc réalisé avec le porte-graines la tête en haut). Il se fera majoritairement au champ, avant récolte, pour les porte-graines cultivés sur de grandes surfaces.