Jean-Marc Touzard, directeur de recherche Inrae à Montpellier
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Auteur : ROSE Frédérique
Revue : VITISBIO ( ), N° 14 | p. 8-10
Editeur : ÉDITIONS FITAMANT
Jean-Marc Touzard est directeur de recherche à Inrae et directeur de l’Unité mixte de recherche (UMR) Innovation à Montpellier. Dans cette interview, il répond à la question « Jusqu’où reconcevoir la bio pour faire face au changement climatique ? ». Ce chercheur travaille, en effet, depuis plusieurs années, sur l’adaptation de la viticulture au changement climatique, notamment via le projet Laccave qui a pris fin en 2021. Ce projet étudiait les adaptations possibles de la vigne et du vin face aux modifications climatiques, ainsi que des pistes pour atténuer le changement climatique. Au départ, la viticulture bio n’était pas prise en compte en tant que telle. Mais, très vite, les viticulteurs bio se sont démarqués de leurs homologues conventionnels : ils étaient plus concernés par les enjeux climatiques et mettaient en place plus de techniques d’adaptation. Ils s’intéressent aussi plus à la résilience de leurs exploitations (en s’interrogeant sur les interactions entre la vigne et son milieu), sont très présents dans leurs parcelles et savent être réactifs. En revanche, les viticulteurs bio, qui sont plus adeptes des vins natures, ne sont pas forcément prêts à mettre en œuvre une œnologie corrective pour gérer les degrés trop forts en alcool et les acidités trop faibles. Ils se questionnent aussi sur la place de l’irrigation et des nouvelles technologies (robots) dans leur système. En parallèle de cet article, un encart est réservé aux Climathon qui ont regroupé des élus, des vignerons, des chercheurs et des citoyens pour construire un plan d’action pour s’adapter au changement climatique.