Evaluation de solutions de biostimulation : de coproduit à biostimulant, l’histoire d’un hydrolysat protéique
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Auteur : BERTHELOT Charlotte,DEMOISSON Vanessa,JEAN Romane,ET AL.
Revue : INFOS CTIFL ( ), N° 377 | p. 26-35
Editeur : CTIFL (Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes)
Avant d’arriver sur les étals, les poissons sont souvent transformés, ce qui génère 60 % de coproduits non destinés à la consommation humaine. Ces coproduits contiennent de fortes concentrations en protéines et en métabolites actifs qui pourraient avoir un grand intérêt en tant que biostimulants pour la croissance des légumes, sachant que la valorisation de coproduits présente des intérêts économiques et environnementaux. Des essais, menés sur deux ans (2019 et 2020) par le CTIFL et l’entreprise SARIA (groupe familial qui collecte, transforme et donne une seconde vie aux biodéchets d’origine animale ou alimentaire), ont validé l’intérêt de l’utilisation d’un hydrolysat protéique issu de coproduits de poisson comme biostimulant en culture de laitues beurre, radis ronds et tomates grappes. À noter qu’un hydrolysat protéique est défini comme un mélange de polypeptides, d’oligoéléments et d’acides aminés, obtenu par hydrolyse de produits animaux ou végétaux. L’hydrolysat protéique issu de coproduits de poisson a favorisé la croissance des laitues en augmentant leur développement racinaire, leur activité enzymatique et leur biosynthèse de chlorophylle. Il impacte aussi positivement la vie biologique du sol. Ces tests ont également permis de constater que ce biostimulant contrebalance les effets négatifs des stress abiotiques (carences en azote ou variations de température ou d’hygrométrie).