Rentabilité des vins bio en Gironde : « Repenser sa stratégie commerciale est primordial »
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Auteur : ROSE Frédérique
Revue :
VITISBIO (
), N° 13 | p. 16-17
Editeur : EDITIONS FITAMANT
Depuis 2014, le Cerfrance Gironde mène un observatoire auprès de vignerons bio. L’échantillon est composé d’une quarantaine de producteurs qui cultivent, en moyenne, une vingtaine d’hectares. Ces vignerons peuvent être répartis en trois groupes selon les circuits de commercialisation qu’ils utilisent : les vignerons qui livrent à une coopérative (une petite dizaine) ; ceux qui vendent en vrac-négoce (une douzaine) ; ceux qui commercialisent en bouteilles (une bonne vingtaine). Globalement, le cabinet de conseil et d’expertise comptable met en évidence que, même si la bio est bien valorisée (selon les marchés, le cours des vins bio peut atteindre le double de celui du vin conventionnel), elle n’est pas toujours garante de meilleurs revenus. Les vignerons bio tournent, en général, autour d’un SMIC. Par rapport au conventionnel, les charges en bio sont lourdes (particulièrement en main d’œuvre) et les rendements souvent inférieurs. Les vignerons coopérateurs s’en sortent globalement bien, au vu des prix payés par les caves coopératives qui couvrent bien leur coût de production. Cependant, avoir des rendements élevés reste déterminant. Les vignerons vendant en bouteilles s’en sortent mieux si le prix de leurs bouteilles est d’au moins 6,80 € TTC. Pour les vendeurs en vrac, les marges de manœuvre ne sont pas très importantes et le cours du vin bio en vrac couvre tout juste les coûts de revient.