Triage des semences à façon : Un outil industriel à la ferme
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Auteur : HARDY Gilles
Revue : BIOFIL ( ), N° 145 | p. 61-63
Editeur : ÉDITIONS FITAMANT
Une fois par an, le Staff (syndicat des trieurs à façon de France) organise une journée technique. En 2022, celle-ci a eu lieu le 17 octobre, en Normandie, sur l’exploitation bio d’Isabelle et Nicolas Perier, et a été consacrée aux semences biologiques. Le principe du triage à façon est que les prestataires amènent, dans les fermes, des outils de tri « industriels » pour réaliser le nettoyage, le tri et la séparation des grains récoltés. Recourir au triage à façon évite aux agriculteurs de gérer les pannes et les multiples manipulations de grilles. De plus, grâce à des machines de plus en plus perfectionnées, il est maintenant possible de répondre à une grande partie des demandes des producteurs. Isabelle et Nicolas Perier ont recours à des prestations de tri. Ils élèvent 100 bovins laitiers et 20 truies. Sur leur SAU de 90 ha, 10 ha sont destinés à la culture de céréales et de protéagineux. Ils récoltent environ 500 quintaux de grains, dont 20 quintaux serviront à faire leurs propres semences (le reste est destiné à l’alimentation animale). Ils n’achètent ainsi que 100 kg de semences certifiées. Le couple fait appel à une prestation pour les deux mélanges d’espèces suivants : blé-féverole et triticale-seigle-féverole. Côté prestataires, certains dédient spécifiquement du matériel à la bio, voire investissent dans des machines spécifiques à la bio. Le tri est généralement un peu plus lent pour les cultures biologiques, car les graines sont souvent plus sales, avec du vert (vesce, gaillet, etc…) et plus d’insectes.