Occitanie : Les Gersois à la recherche de valeur ajoutée
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Auteur : RIVRY-FOURNIER Christine
Revue : BIOFIL ( ), N° 151 | p. 7
Editeur : ÉDITIONS FITAMANT
Le Gers était, en 2022, le premier département bio de France en surface (environ 123 000 ha, soit 28 % de sa SAU) et en nombre de producteurs (2 007 fermes). Environ 60 % de la SAU bio et en conversion est en grandes cultures, et 31 % est en fourrages. À noter aussi que 60 % des surfaces en fruits et 100 % des PPAM sont en bio. Le Gers a connu une dynamique positive de conversions en bio jusqu'en 2021, année à partir de laquelle on observe une stagnation, voire des déconversions prévues entre 2023 et 2024. Bertrand Bortoloni, producteur bio et président du Gabb 32, estime que le problème est lié à la structuration de la filière bio. Les filières du Gers sont bien structurées, mais, avec un déploiement national des productions, elles se retrouvent alors en concurrence avec les cultures du nord de la Loire, plus compétitives (notamment en blé et tournesol). Il semble donc nécessaire, d’une part, de s’appuyer sur une valorisation locale des productions et, d’autre part, d’orienter les productions vers plus de valeur ajoutée. Concrètement, une CUMA de triage de haute performance a été construite, avec le soutien du Gabb 32 et subventionnée pour moitié par l’Agence BIO, le Département, la Région et l’Agence de l’eau. Cette CUMA permet de valoriser la diversité des productions bio gersoises (céréales, légumineuses, oléagineux) vers l’alimentation humaine locale, tout en recréant du lien entre agriculteurs. En outre, le Gabb 32 cherche à diversifier et à consolider les filières bio locales, notamment en développant les filières chanvre, millet, boulangerie ou encore brasserie.