Le point avec l’Inao : Fertilisation azotée : la quadrature d’un cycle ?
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Auteur : THOMAS Sandrine,CATROU Olivier
Revue : BIOFIL ( ), N° 144 | p. 28-29
Editeur : ÉDITIONS FITAMANT
L’agriculture biologique repose sur le principe d’autonomie de l’exploitation. En matière de fertilisation, elle privilégie la fertilité naturelle des sols et les ressources de la ferme, avec l’introduction de légumineuses et d’engrais verts dans les rotations des cultures (généralement obligatoire, hors contraintes particulières), et l’épandage d’effluents d’élevage ou d'autres matières organiques biologiques (de préférence compostés). Ce n’est que lorsque ces mesures sont insuffisantes qu’il est possible de recourir à des intrants extérieurs pour compenser les exportations des cultures. L’obligation d’utiliser des légumineuses et des engrais verts a d’ailleurs été renforcée par le nouveau règlement bio : les effluents d’élevage ne doivent plus excéder 170 kg N/an/ha de SAU. L’utilisation d’engrais minéraux est, par ailleurs, expressément interdite, seuls les engrais minéraux faiblement solubles sont autorisés. Comme le développement de la bio a engendré plus de besoins en matières organiques, il a induit des tensions sur le marché des fertilisants azotés. De nouvelles formulations d’engrais sont apparues sur le marché, notamment des engrais d’origine végétale à forte teneur en azote. Cependant, s'il s'avère que ces derniers ont les caractéristiques de vinasses ammoniacales, elles ne pourront pas être utilisées en bio. En complément de cet article, Philippe Henry, président de la commission productions végétales du Cnab, répond aux trois questions suivantes : Quelle articulation entre la production bio et la matière organique non bio ? Quel regard portez-vous sur l’avis de la Commission concernant les engrais riches en azote ? Comment atteindra-t-on l’équilibre pour la fertilité dans 30 ans ?