Cultiver la betterave sucrière : Les leviers pour améliorer les résultats
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Auteur : SALITOT Gilles
Revue : BIOFIL ( ), N° 144 | p. 60-63
Editeur : ÉDITIONS FITAMANT
La betterave sucrière bio s’est développée récemment en France. Cette culture fait l’objet de suivis parcellaires et d’expérimentations spécifiques, encadrés par le Comité technique régional bio Hauts-de-France, afin d’améliorer ses résultats techniques. Comme beaucoup de cultures exigeantes en azote et sensibles à la concurrence exercée par les adventices, la betterave sucrière est souvent positionnée en début de rotation. Elle peut néanmoins arriver plus tard dans la rotation, à condition que la présence d’adventices soit limitée. Cette culture bénéficie d’un régime dérogatoire permettant d’utiliser des variétés conventionnelles non traitées. Le choix variétal a son importance, puisque certaines variétés sont tolérantes aux maladies. Concernant la gestion des adventices, l’homogénéité et la rapidité de la levée de la betterave sont des points importants pour la maîtrise de l'enherbement. Il est possible de réaliser un faux semis avant l’implantation, mais il ne faut pas que celui-ci dessèche le sol. Pour désherber, il est essentiel d’intervenir le plus tôt possible. La herse étrille et la bineuse sont les deux outils les plus utilisés. Le passage d’une herse étrille à l’aveugle, en post-semis, est faisable, mais reste délicat. Le désherbage thermique commence également à se développer. Dans tous les cas, le désherbage manuel reste une pratique courante pour réussir à limiter l’enherbement. Concernant la fertilisation, un apport réalisé en période de végétation, suivi d’une pluviométrie significative, permet de répondre aux besoins de la plante. Il est conseillé de mesurer les reliquats d’azote afin d’estimer les quantités déjà disponibles. Certains bioagresseurs et maladies posent problème, comme la jaunisse, le puceron et la cercosporiose.