Le programme lumineux en filière ovine : Témoignage d’un éleveur
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Auteur : TAHENNI Said
Revue : BULLETIN DE L'ALLIANCE PASTORALE ( ), N° 928 | p. 9-11
Editeur : ALLIANCE PASTORALE
Dans la filière ovine, la question de la saisonnalité de la production de viande d’agneau est un enjeu prioritaire pour répondre à la demande française. La période de reproduction des brebis est saisonnée : la saison sexuelle débute à la fin de l’été et se termine en hiver (janvier, février). Cette saisonnalité est liée à la photopériode, c’est-à-dire au rapport entre la durée de la nuit et du jour : la reproduction est activée quand les jours raccourcissent, et elle est inhibée lorsque les jours s’allongent. Il existe plusieurs méthodes pour déclencher des ovulations de brebis en dehors de leur saison sexuelle (l’objectif étant d’étaler les ventes d’agneaux). En agriculture conventionnelle, les éleveurs utilisent principalement des hormones. Ces dernières sont proscrites en agriculture biologique. Les éleveurs bio ont, en revanche, recours à l’effet bélier ou au traitement lumineux. Après quelques rappels sur la reproduction des ovins, cet article rapporte le témoignage d’un éleveur, installé dans le nord des Deux Sèvres, qui utilise des traitements lumineux depuis neuf ans. Il a mis en place deux programmes différents : un premier qui commence en novembre, pour une mise en lutte de fin mars à début mai ; et un autre qui débute fin janvier, pour une mise en lutte de la mi-avril à la mi-juin (avec un taux de fertilité moindre, comme les jours « courts » du programme lumineux ont lieu au printemps – période durant laquelle la durée du jour est longue et les brebis pâturent dehors).