Qualité microbiologique des sols : La biodynamie sort du lot
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Auteur : ROSE Frédérique
Revue : BIOFIL ( ), N° 145 | p. 48-49
Editeur : ÉDITIONS FITAMANT
Dans le cadre du projet Ecovitisol, un suivi de la qualité microbiologique de 150 parcelles viticoles, conduites à proportion égale en conventionnel, en bio et en biodynamie, a été réalisé entre 2019 et 2020. La biomasse et la diversité microbienne de chaque parcelle ont ainsi pu être évaluées. Lionel Ranjard, directeur de recherche à l’UMR Agroécologie d'Inrae Dijon et membre du projet Ecovitisol, est interviewé sur les principaux résultats de ce projet. La majorité des sols viticoles sont vivants, mais 20 à 25 % sont dans un état critique. Chaque mode de production a des marges de progrès : des sols avec une qualité microbiologique non satisfaisante ont été trouvés pour chaque mode de production. Ecovitisol a aussi confirmé que l’enherbement (temporaire ou permanent), les apports en matière organique et les restitutions de sarments sont bénéfiques pour la qualité microbiologique des sols ; et qu’au contraire, le travail du sol a des effets délétères. Autre fait marquant : 54 % des parcelles en biodynamie ont un bon état biologique, contre 44 % des parcelles bio et 35 % des parcelles conventionnelles. Cette différence pourrait être expliquée par les pratiques spécifiques à la biodynamie (préparations biodynamiques) et par le fait que les vignerons en biodynamie gagnent en compétences (plus d’observations, de techniques, d’éléments de réflexion…). Lionel Ranjard déplore d’ailleurs le manque d’études scientifiques robustes sur les effets des pratiques biodynamiques.