Essais dans le bocage vendéen : Un colza sans binage est possible
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Auteur : DHELIN Tanguy
Revue : BIOFIL ( ), N° 146 | p. 62-63
Editeur : ÉDITIONS FITAMANT
Guy Marionneau, technicien grandes cultures biologiques au sein de la coopérative vendéenne Cavac, a développé une technique de culture du colza « opportuniste » et adaptée aux sols du bocage vendéen. Ces derniers sont souvent humides et mettent du temps à s’assainir. Le binage n’est donc pas souvent possible. C’est pourquoi Guy Marionneau propose de s’en passer. L’idée est de semer le colza à une densité plus élevée (puisqu’il ne sera pas biné), afin de concurrencer les adventices. Des points sont ensuite régulièrement effectués pour observer l’état de la parcelle : si l’état du colza n’est pas satisfaisant au début du printemps (ex : trop d’adventices), il est détruit, comme un couvert végétal. Il faut attendre la sortie de l'hiver pour prendre la décision de garder ou de détruire la culture, car le colza arrive, certaines fois, à prendre le dessus sur les adventices (ex : présence d’adventices gélives…). L’objectif est d’atteindre entre 10 et 44 pieds/m2 à la sortie de l’hiver (à 10 pieds/m2, il faut que la parcelle soit vraiment « propre » pour continuer). Pour atteindre cette densité, un semis entre 55 et 60 pieds/m2 est préconisé. Dans tous les cas, il faut limiter les interventions sur la culture pour diminuer les charges, et donc les pertes économiques, en cas de retournement.