Un système herbager pour optimiser son système
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Auteur : LEQUEST Maxime
Revue : ECHO DU CEDAPA (L') ( ), N° 162 | p. 4
Editeur : CEDAPA (Centre d'Etude pour un Développement Agricole Plus Autonome)
Jean-Luc Onen s’est installé en 1993, en continuant le système laitier conventionnel mis en place par ses parents. En 2019, son système reposait ainsi sur 70 vaches Prim' Holstein, qui produisaient environ 9 000 L/an, et sur une SAU de 97 ha, composée de 32 ha de maïs, de 32 ha de blé et de 33 ha d’herbe (dont 10,5 ha accessibles au pâturage). Toutefois, plusieurs points le questionnaient ou lui posaient problème : cet agriculteur souhaitait arrêter d’utiliser des pesticides et autres produits chimiques (pour préserver sa santé et ne plus avoir à supporter le regard des gens lorsqu’il traitait) et il voulait un système en phase avec les attentes des consommateurs. Il désirait aussi, globalement, limiter son utilisation d’intrants, car il s’est rendu compte qu’il faisait vivre beaucoup de personnes en achetant ces produits, mais qu’il ne lui restait pas grand-chose à la fin. En mai 2020, il s’est tourné vers un système plus herbager et a entamé une conversion à l’agriculture biologique. Pour cela, il a modifié son système pour passer en vêlages groupés d’automne. Il répond ainsi à la demande des laiteries qui souhaitent réduire le lait de printemps. Il produit donc plus de lait durant l’hiver, c’est-à-dire lorsque les prix de vente du lait sont attractifs. La pousse de l’herbe au printemps lui permet aussi de maintenir un bon niveau de production durant cette période.