L’arbre fourrager : à la redécouverte d’une pratique ancienne
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Auteur : TERRES Tiphaine
Revue : ATOUT TREFLE (L') ( ), N° 106 | p. 6-7
Editeur : GRAPEA
Les premiers éleveurs utilisaient majoritairement le feuillage des arbres pour nourrir leur bétail. L’intensification des pratiques et la faible possibilité de mécaniser la récolte ont vite relégué l’arbre fourrager au second plan. Néanmoins, face au changement climatique (augmentation des températures et des sécheresses), l’arbre redevient un atout. Il est complémentaire à l’herbe : les feuilles d’arbres sont disponibles de manière décalée dans le temps (en été, alors que l’herbe est plutôt disponible au printemps) et l’arbre mobilise des ressources plus en profondeur dans le sol. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les feuilles d’arbres ne sont pas plus ligneuses que les fourrages herbacés. Une fiche technique accompagne cet article et indique les valeurs alimentaires des principales espèces d’arbres fourragers : frêne, aulne, charme, châtaignier, chêne, érable, mûrier blanc… Il existe trois manières de distribuer les fourrages issus d’arbres : le pâturage direct (pâturage de forêts ou de haies), la rame au sol (qui consiste à mettre à disposition, tous les 7-8 ans, les branches d’arbres non accessibles au troupeau) et la distribution des branches après séchage (via un séchage en fagots horizontaux).