Fertilité des parcelles : Quel impact de la réduction du travail du sol ?
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Auteur : ROSE Frédérique
Revue : BIOFIL ( ), N° 148 | p. 46-47
Editeur : ÉDITIONS FITAMANT
Depuis 2021, le CTIFL de Balandran étudie l’effet, sur la fertilité des parcelles, de différentes techniques de réduction du travail du sol, associées ou non à des apports de matière organique. Trois techniques de travail du sol ont ainsi été comparées, en 2021 et 2022, sur une culture de melon conduite en agriculture biologique : le labour (réalisé à 25-30 cm de profondeur), le strip-till (passage d’une dent sur le rang de plantation à une profondeur de 20-25 cm) et le passage d’un Actisol en surface (à moins de 10 cm de profondeur). Pour chacune de ces techniques, un effet amendement a aussi été testé, en comparant un témoin (sans amendement organique) avec un apport de déchets verts (30 t/ha enfouis à l’automne). Des engrais verts ont aussi été implantés, de fin octobre à début mars. Plusieurs mesures ont été réalisées sur la culture (rendement, état sanitaire, présence d’adventices…) et sur le sol (vers de terre, structure, décomposition de la matière organique...). Les premiers résultats montrent qu’en matière de rendement commercial, aucune différence n’a été observée lors de la récolte des melons précoces. Toutefois, des différences significatives sont apparues en fin de saison, avec un meilleur rendement sur les parcelles labourées, suivies par la modalité strip-till, puis par la modalité Actisol. Cet essai va se poursuivre les prochaines années, car les résultats obtenus les premières années peuvent évoluer (effets bénéfiques possibles, sur le long terme, de la réduction du travail du sol). En 2023, ces différentes modalités sont testées sur chou-fleur, une espèce plus vigoureuse et avec un enracinement plus important.