Filières : Vol’veau et chevreau’lait : En route vers des filières cohérentes !
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Auteur : CHABAUD Léonie
Revue : SYMBIOSE ( ), N° 285 | p. 18-19
Editeur : SYMBIOSE
En élevage laitier, les jeunes animaux non utilisés pour le renouvellement du troupeau sont devenus des coproduits. En agriculture biologique, la majorité d’entre eux rejoignent des ateliers d’engraissement conventionnels, ce qui pose problème à de nombreux éleveurs bio : prix d’achat dérisoire des animaux, conditions d’élevage loin des valeurs de la bio, dépendance à une filière non bio… C’est pourquoi Agrobio35 a travaillé sur la structuration de filières de valorisation des veaux laitiers et des chevreaux bio en Ille-et-Vilaine. Techniquement, l’engraissement à la ferme de ces jeunes animaux est possible. Plusieurs élevages bio le font déjà. Il faut commencer par définir le type d’animal que l’éleveur souhaite produire (Veau de lait ou bœuf ? Chevreaux de 2, 5 ou 7 mois ?), ainsi que la conduite d’élevage (sous les mères, avec des nourrices, au seau ?). La mise en place d’un partenariat avec un autre agriculteur (ex : éleveur allaitant) est également une solution pour valoriser les veaux laitiers. Du point de vue économique, le prix de revient de ces jeunes animaux engraissés a été calculé. Les deux postes de dépenses les plus élevés sont le lait consommé et la main d’œuvre. Il est difficile de diminuer la consommation de lait ; en revanche, il est possible de gagner en efficacité sur la main d’œuvre, en optimisant son organisation du travail, en augmentant le nombre d’animaux engraissés (pour diluer les charges fixes) ou en s’appuyant sur des circuits de distribution déjà existants. Côté consommateurs, plusieurs actions ont été menées afin de les sensibiliser à la problématique des jeunes animaux non gardés pour le renouvellement en élevage laitier et à la consommation de viande de veau et de chevreau.