Le retour du loup en Bretagne
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Auteur : BROSSILLON Simon
Revue : ECHO DU CEDAPA (L') ( ), N° 166 | p. 8
Editeur : CEDAPA (Centre d'Etude pour un Développement Agricole Plus Autonome)
Patrick Thomas est un éleveur laitier breton à la retraite, passionné de faune sauvage. Il a observé le loup, durant plusieurs mois, sur un territoire où ce dernier est déclaré officiellement absent. Il a ainsi rejoint l’Observatoire Du Loup (ODL). Selon les pouvoirs publics, en 2022, seul un loup filmé à Berrien était présent sur le territoire. Mi-2023, ils ont concédé la présence de 3-4 loups, alors que les observateurs estiment leur nombre entre 30 et 35. L’État a la charge du suivi du loup, par l’intermédiaire de l’Office Français de la Biodiversité (OFB). Toutefois, selon Patrick Thomas, l’Etat n’assume pas pleinement sa mission pour des motifs budgétaires (l’OFB manque actuellement de moyens et de compétences), au détriment des éleveurs. Les troupeaux situés dans des zones potentiellement à risque devraient être protégés par des chiens et des clôtures adaptées. Pour trouver des solutions, certains syndicats agricoles parlent de tuer les loups (abattages). Selon Patrick Thomas, ce n’est pas la bonne solution, car tuer un loup peut déstructurer la meute, qui peut alors éclater. Dans ce cas, ses membres ont tendance à délaisser les proies sauvages pour chasser plus d’animaux domestiques. Un autre syndicat agricole prône plutôt les moyens de prévention, notamment en intégrant les chiens de protection. Parallèlement, un groupe est en cours de formation au sein de l’ODL afin de former au pistage et aux bons réflexes à adopter vis-à-vis du loup.