Cohérence et rentabilité en élevage laitier : "Le système naisseur-engraisseur est le plus abouti"
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Auteur : RIPOCHE Frédéric
Revue : BIOFIL ( ), N° 149 | p. 44-47
Editeur : ÉDITIONS FITAMANT
En bio depuis 1996, le GAEC Les Rocs, basé en Vendée et adhérent à Biolait, a fait le choix, 7 ans auparavant, de ne pas augmenter sa production laitière, mais plutôt de se lancer dans l’engraissement. Aujourd’hui, les 4 associés et un salarié pilotent une ferme de 205 hectares, dont 65 % de la surface est en herbe, avec un troupeau de 75 vaches laitières Monbéliardes (qui produisent 500 000 litres de lait/an) et valorisent tous les animaux nés sur l’exploitation dans la filière viande bio. Comme l’explique Jean-Marie Roy, un des associés, vice-président d’Unébio, ce choix a été notamment motivé par le souhait d’avoir une bonne qualité de vie et de ne pas s’endetter avec de nouveaux bâtiments, ce qui aurait été nécessaire si la production laitière avait été augmentée jusqu’à 700 ou 800 000 litres, comme le permettait la surface en herbe disponible. Les bœufs (castrés à 15 jours) peuvent être finis entre 26 et 32 mois, voire plus si besoin en fonction de la disponibilité en herbe. Pour le renouvellement du troupeau, une quarantaine de vaches sont inséminées en Montbéliard. Le reste des vaches sont inséminées en Charolais. Les veaux issus des génisses croisées en monte naturelle avec un taureau Bazadais sont valorisés en viande. Pour ces éleveurs (qui ont aussi fait le choix d’intégrer des pommes de terre et des poireaux dans leur rotation), le système laitier naisseur-engraisseur est le plus résilient. Ils ont ainsi choisi un système qui se tient au niveau agro-écologique, mais aussi avec une capacité à ne pas trop subir les crises d'où qu'elles proviennent.