Les deux modèles de climat français s'accordent pour simuler un réchauffement prononcé
La communauté internationale en climatologie est engagée dans un important exercice de simulations numériques du climat, passé et futur. Ses conclusions contribueront de manière majeure au premier volet du sixième rapport d’évaluation du GIEC, dont la publication est prévue en 2021. Les scientifiques français impliqués dans ce travail, notamment au CNRS, au CEA et à Météo-France, ont présenté 2 nouveaux modèles qui prévoient notamment un réchauffement plus important en 2100 que les versions précédentes, en particulier pour les scénarios les plus pessimistes en émissions.
Selon le scénario le plus « pessimiste » (SSP5 8,5 – croissance économique rapide alimentée par des énergies fossiles), l’augmentation de la température moyenne globale atteindrait 6 à 7° C en 2100, soit 1° C de plus que dans les précédentes estimations. Seul l’un des scénarios socio-économiques (SSP1 1,9 – marqué par une forte coopération internationale et donnant priorité au développement durable) permet de rester sous l’objectif des 2° C de réchauffement, au prix d’efforts d’atténuation très importants et d’un dépassement temporaire de cet objectif au cours du siècle.
Les modèles de climat servent aussi de base à la modélisation climatique à une échelle plus fine sur la France métropolitaine et les outremers. À ces échelles, les scientifiques ont notamment réussi à représenter de manière plus réaliste que précédemment des phénomènes comme les vagues de chaleur, les cyclones ou le transport de poussières.
Date : 17 septembre 2019 Source(s) : CNRS