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Rapport du WWF sur le coût de l'inaction climatique


Selon le rapport "Global Futures" (étude réalisée par WWF, en partenariat avec le Global Trade Analysis Project de l’université de Purdue et le Natural Capital Project de l’université du Minnesota), l’inaction climatique coûterait près de 500 milliards de dollars par an d’ici à 2050, au niveau mondial. Les États-Unis figurent à la première place des pays les plus touchés (en valeur absolue du PIB), avec une perte de 83 milliards de dollars par an d’ici à 2050. Viennent ensuite le Japon (80 milliards) et le Royaume-Uni (21 milliards). La France figure à la dixième place parmi les pays les plus impactés. Elle devrait perdre 8,4 milliards de dollars chaque année, soit un total de 173 milliards de dollars d’ici à 2050.

Ces pertes économiques sont principalement dues à l’érosion des côtes (plus de 5 milliards de dollars) et à la diminution de la production halieutique (plus de 2 milliards de dollars), ainsi que, dans une moindre mesure, à la limitation du stockage du carbone, de la pollinisation, et des apports en eau. Toujours selon le rapport, c’est le secteur agricole qui risque d’être particulièrement touché par le déclin de la nature, notamment à cause de la raréfaction de l’eau et de la disparition des insectes pollinisateurs. Les prix des denrées alimentaires de base et des matières premières risquent donc de grimper d’ici à 2050 : 3 % d’augmentation pour les fruits et légumes, 4% pour les graines oléagineuses, et 8 % pour le bois.

Les scientifiques se veulent toutefois rassurants. « Si nous parvenons à mieux gérer l’utilisation des terres pour éviter de nouvelles pertes de zones importantes pour la biodiversité et les services écosystémiques, comme le démontre le rapport dans le scénario “Global Conservation”, les résultats économiques seraient ainsi nettement meilleurs, avec une augmentation du PIB mondial de 490 milliards de dollars chaque année par rapport au calcul du scénario du statu quo », explique WWF dans son communiqué de presse.

Date : 14 février 2020
Source(s) : Environnement Magazine