Biobase devient franco-québécoise

Le 16 septembre 2010, une convention a été signée entre ABioDoc /VetAgro Sup et un partenaire québécois, le CETAB+/Cegep de Victoriaville, lors d’une conférence de presse qui se déroulait au Québec.

Cette entente permettra d’augmenter la quantité d’information disponible pour les utilisateurs de la Biobase car la veille et l’alimentation de celle-ci seront assurées à la fois au Québec et en France. L’entente prévoit également l’édition d’une revue bibliographique commune regroupant toutes les notices indexées dans le mois. Le Biopresse deviendra ainsi franco-québécois.

Les conseillers, enseignants et organisations du Québec ont déjà pu « toucher du doigt » les expressions, termes techniques et mots-clés
particuliers des Français. Deux journées de formation à la base de données documentaire Biobase ont réuni une cinquantaine de personnes à Victoriaville. Ils ont, par exemple, appris qu’un « itinéraire technique » n’est autre qu’une « régie technique » et que, de même, la « conduite d’élevage » est le mot utilisé en France pour la régie d’élevage… Si des équivalences de mots-clés (avec des renvois) vont être réalisées en concertation entre ABioDoc et le CETAB+, les Français pourront cependant découvrir les termes des Québécois, en lisant les résumés réalisés par le CETAB+ dans la revue bibliographique Biopresse ou dans la Biobase. Ils traduiront alors « vache-veau » par « vache allaitante », etc. Si quelques adaptations seront nécessaires, les termes utilisés de part et d’autre de l’Atlantique restent néanmoins faciles à comprendre pour les uns et les autres.

Les formations réalisées au Québec ont montré l’intérêt des références de la Biobase pour les Québécois. Par exemple, les problèmes de tavelure ou de mammite sont par exemple sensiblement identiques d’un côté ou de l’autre de l’Atlantique. Par ailleurs, le climat et les paysages québécois, dans les régions les plus habitées, ne sont pas sans rappeler ceux du Massif Central, en plus froid et en plus grands, certes… Côté français, l’organisation économique du secteur laitier québécois est largement commentée… Un chercheur d’Arvalis avait, par  ailleurs, dès le mois de février dernier, déclaré que les résultats de recherche en modélisation provenant des Etats-Unis l’intéressaient particulièrement.

Des partenaires qui se ressemblent

Statutairement, ABioDoc et le CETAB+ sont des organisations qui se ressemblent : ils sont tous deux un service/département d’un établissement d’enseignement supérieur agricole (VetAgro Sup pour ABioDoc et le Cégep de Victoriaville pour le CETAB+), ils dépendent de leur ministère de l’Agriculture, ont des équipes de taille similaire (avec des missions de transfert, de conseils et d’animation en plus de la veille technologique pour le CETAB+) et participent à des projets de recherche et de développement.

Ce partenariat, qui a l’avantage de renforcer les liens entre Français et Québécois, offre des atouts professionnels indéniables pour les personnes
intervenant en agriculture biologique et pour tous ceux qui s’intéressent aux techniques agricoles et aux mises en marché alternatives. La veille documentaire va se trouver nettement amplifiée sur l’Amérique du nord, ainsi que la capacité d’alimentation de la base de données, le travail étant mutualisé sur les deux structures. Grâce à cette entente et à la communication réalisée au Québec, la Biobase sera plus visible et plus utilisée chez les francophones du Canada, renforçant la visibilité des produits d’ABioDoc outre Atlantique et donnant accès à un nombre important de références aux intervenants de l’agriculture biologique au Québec. Globalement, les francophones intéressés par l’agriculture biologique disposeront ainsi d’un nombre supplémentaire de références disponibles. Et ces liens privilégiés sont aussi la porte ouverte à d’autres formes d’échanges entre nos deux pays, dont certains de nos partenaires ont déjà perçu l’intérêt…

Sophie Valleix, responsable d’ABioDoc, et
Serge Préfontaine, responsable du CETAB+

Numéro 159 – Septembre 2010