Ces idées qui nous inspirent

L’hiver au Québec est la saison idéale pour rattraper la lecture accumulée pendant l’été et pour participer à des colloques, des formations et des journées techniques. Souvent, on assiste à ces journées sans toutefois être convaincus de l’applicabilité de ces idées dans notre milieu de travail.
Régis Denis, président du club d’encadrement technique l'Envol-lait biologique et producteur bio dans le Bas-Saint-Laurent, a lancé un défi aux participants de la journée lait biologique tenue à Victoriaville (Qc) en janvier dernier. Il a invité les participants à faire preuve d’ouverture et d’écoute lors de ces journées thématiques. Souvent, on entend dans la salle : « Oui, mais chez nous on ne peut pas faire ça » ou encore « oui, mais ça ne s’applique pas à mon entreprise ». Par son défi, il a incité les gens à prendre ces mêmes situations et à les retourner. Pourquoi ne pas se demander plutôt « oui, mais comment ça pourrait s’appliquer chez moi ? » ou « qu’est-ce que je pourrais tirer de cette idée ? ». Cette réflexion personnelle permet de profiter d’un maximum d’information et surtout de s’ouvrir sur de nouvelles opportunités.
Le défi pourrait s’appliquer également à l’adoption de la norme biologique canadienne. Maintenant qu’elle est en vigueur au Québec, est-il possible de considérer les quelques contraintes qu’elle engendre comme des opportunités de développement pour nos entreprises? L’adoption de cette norme unique permet le commerce intra provincial et les échanges internationaux avec les États-Unis et l’Union Européenne. Cette démarche fournit une garantie au consommateur de l’authenticité des produits bio à travers le Canada. De plus, cette norme unique supprime la concurrence entre les provinces en ce qui a trait à la sévérité des normes. Afin de maintenir la croissance du bio au Québec, il est important de continuer ces démarches de transparence auprès du consommateur.
Dans un autre contexte, cet appel vers l’ouverture et l’écoute a été lancé par le maire d’une petite municipalité dynamique du Centre-du-Québec. Solidarité rurale du Québec était en tournée à Baie-du-Febvre, en février dernier, dans le but de recueillir les opinions de la population sur les grands défis et les voies d’avenir des communautés du Québec. Le maire a pris la parole et a dit aux participants : « Quand vous assistez à des rencontres comme celles-ci, écoutez et observez. Cependant, quand vous rentrez à la maison par la suite, posez-vous la question : Qu’est-ce que je peux faire de plus dans mon entreprise, dans ma communauté ? Qu’est-ce que je peux faire de mieux? ».
Le CETAB+ a fait la rencontre de Joseph Templier des Jardins du Temple lors d’un voyage en France en septembre dernier. La France et le Québec possèdent certes des différences quant au climat, à la durée de la saison de production des légumes et à la mise en marché, mais de nombreuses situations peuvent être source d’inspiration pour les uns et les autres. Ainsi, le CETAB+ a invité le maraîcher à donner une conférence sur le travail du sol en planches permanentes à Victoriaville. Près de 120 personnes ont assisté, le 15 février, à cet évènement qui s’est avéré très enrichissant. Bien que la technique ne s’applique pas intégralement aux conditions du Québec, les producteurs participants sont retournés à la maison avec la tête pleine d’idées et surtout avec le désir de transposer ces observations en opportunités de développement dans leurs entreprises.
Le CETAB+ et ABioDoc, par leur service de veille, veulent inspirer les producteurs et les intervenants en leur donnant accès à de l’information. Ces éléments, nous l’espérons, permettront de faire ressortir le meilleur de leurs entreprises et surtout de leur fournir des éléments de réflexion qui pourraient s’appliquer à leur milieu de travail! Bonne lecture!


Louis Rousseau, Chargé de projet - Veille technologique CETAB+

Numéro 175 - Février 2012